vendredi 9 septembre 2011

Parler du suicide pour l'éviter

Sujet trop souvent évité, le suicide fait l'objet d'un nouveau plan. Les associations tirent la sonnette d'alarme lors de la journée mondiale de prévention du suicide.

Quinze millions d’euros et quarante-neuf mesures. C’est le nouveau plan annoncé vendredi 9 septembre 2011 par le gouvernement pour la journée mondiale de prévention du suicide qui se tiendra samedi 10 septembre. Les associations luttant contre ce fléau, qui reste la première cause de mortalité chez les hommes de 25-34 ans et la deuxième chez les femmes, l’attendaient avec anxiété. Frappées par la crise, les personnes en souffrance sont toujours aussi nombreuses. C’est auprès d’elles que tentent d’intervenir des associations telles que Recherche et Rencontres, fondée il y a plus de quarante ans.

Dans ses six centres, l’association se veut avant tout un lieu d’accueil et d’écoute. Psychiatres, psychologues, art thérapeutes, travailleurs sociaux tentent de répondre à toute personne en situation d’isolement, de fragilité, par des groupes de parole et des ateliers d’expression. Certains patients présentent des troubles psychiatriques et l’association offre alors un lieu de transition entre le soin en cours et la réinsertion.

News en Seine a rencontré Xavier Tarneaud, président de l'association Recherche et Rencontre, explique l'impact de la crise sur les personnes les plus fragiles.



AC

Crise de gouvernance à l'AFP

Le personnel de l'Agence France-Presse a adopté jeudi 8 septembre une motion de défiance contre le PDG Emmanuel Hoog. Il lui reproche de vouloir renforcer le rôle de l'État au sein du conseil d'administration de l'agence et de mettre ainsi en péril l'indépendance des journalistes.

Emmanuel Hoog
(© Laurence Vasconi/INA)
La motion de défiance, soumise en début de semaine au vote du personnel de l'Agence France-Presse et visant le PDG Emmanuel Hoog, a été largement adoptée jeudi 8 septembre. 88,33 % des suffrages se sont exprimés en faveur du texte. Un vote massif qui traduit le malaise auquel l’agence de presse est confrontée depuis plusieurs mois.

Retour sur les faits. En avril 2010, Emmanuel Hoog, jusqu’alors PDG de l'Institut national de l'audiovisuel (INA), est nommé à la tête de l’AFP. Présenté comme le "candidat du pouvoir", cet énarque se voit confier une mission de taille : réformer le statut de l’agence de presse qui date de 1957, en clarifiant notamment les relations entretenues avec l’État. Une entreprise d'autant plus périlleuse que ce statut est considéré par le personnel comme un bouclier protégeant l'indépendance des journalistes.

Plainte contre l'Agence en 2010

Un an après la nomination de M. Hoog, le sénateur UMP Jacques Legendre dépose une proposition de loi ayant pour but de "garantir un développement ambitieux et responsable de l'Agence". Régulièrement sous le feu des critiques de politiques de tous bords qui mettent en doute sa neutralité, cette dernière a fait l'objet d'une plainte déposée en 2010 à la Commission européenne par l'agence de presse allemande Deutsche Depeschendienst (ddp). L'institution européenne reproche à l'agence de presse française de bénéficier de subventions illégales en regard du droit européen. Un argument sur lequel M. Hoog s'appuie pour justifier l'urgence d'une réforme de l'AFP et la nécessité, notamment, de modifier sa gouvernance.

Dès sa publication, le texte du sénateur Legendre suscite la colère des syndicats de l'agence (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, SAJ-UNSA et SUD) et d'une grande partie des salariés qui se mettent en grève à deux reprises aux mois de mai et de juin derniers.

Colère du personnel de l'Agence

L’été a été mouvementé au siège de l'agence, place de la Bourse. Le Syndicat Autonome des journalistes (SAJ-UNSA) a rendu publics des documents attestant que le PDG de l’AFP s’était rapproché du cabinet de conseil en communication Media9, dirigé par Pierre-Jérôme Henin, un ancien collaborateur de Nicolas Sarkozy, pour faciliter l’adoption de la réforme. L’affaire, révélée par le Canard enchainé le 17 août, a ravivé la colère du personnel de l’agence qui demande aujourd'hui "au PDG d'en finir avec ses manœuvres indignes dirigées contre l'Agence et ses salariés et de renoncer à promouvoir ce projet de changement de statut".

À l'issue de l'assemblée générale qui se tenait jeudi 8 septembre dans les locaux de l'agence à Paris, un représentant syndical a remis en mains propres le texte à Emmanuel Hoog. Prenant "acte des résultats", ce dernier a également déploré que des boîtes mails aient été "piratées", des disques durs "visités" et des mots de passe "craqués", dénonçant des "pratiques illégales indignes de l'AFP".

À la suite de cette réaction, l'intersyndicale a convenu de se réunir vendredi 9 septembre pour débattre de la marche à suivre. "Les représentants syndicaux se dirigent vers un appel à un arrêt de travail de 24h reconductible dès lundi, a confié un membre du SAJ-UNSA, rappelant que la dernière motion de défiance adoptée par le personnel de l’AFP avait entrainé la démission en 2000 du PDG de l’époque Éric Giuily. "Le communiqué d’Emmanuel Hoog prouve clairement que, dans cette histoire, seul l’Élysée décide."

Aller plus loin :
La proposition de loi du sénateur Legendre
Le site SOS-AFP

E.S.

Des apprentis comédiens rejouent le 11-Septembre pour fraterniser

Dernière répétition de la pièce éducative avant sa première
le 10 septembre © Elodie Barakat

Une quarantaine de lycéens de Seine-Saint-Denis interprètent une pièce qui refait vivre le drame du 11-Septembre en trois représentations au Théâtre de la Ville de Paris. Leur but : éviter les amalgames contre l'Islam et rapprocher les communautés.

Adaptations cinématographiques, documentaires, chansons ou livres… Le théâtre était jusqu’alors l’un des rares champs d’expression qui avait échappé à l’adaptation du 11-Septembre 2001. C’est désormais chose faite, grâce à la pièce de Michel Vinaver, écrite quelques semaines après la catastrophe. Une pièce à portée éducative, mise en scène par Arnaud Meunier, qui lutte contre les raccourcis rapides entre Islam et Islamiste. A l'occasion du 10e anniversaire des attentats, le directeur de la compagnie de la Mauvaise Graine à Saint-Étienne, a posé ses valises au Théâtre de la Ville de Paris pour trois représentations événements les 10 et 11 septembre 2011.

Au-delà de sa mise en scène contemporaine - mélange de danses (chorégraphiées par Jean-Baptiste André), de chants et d'extraits de conversations, entre les pilotes d'avion et la tour de contrôle - le projet éducatif rapproche des élèves du 93 (Seine-Saint-Denis) de différentes confessions religieuses. Si le 11-Septembre a divisé le monde en pointant excessivement du doigt la communauté musulmane, la pièce a pour ambition d'étouffer les clivages.

La représentation n’a été inspirée par aucun devoir de mémoire. Pour le metteur en scène : "Ce n’est pas une pièce historique. Son auteur avait simplement la volonté de se tourner vers l’avenir et de s’interroger : où en est le monde maintenant ?" Très attaché à porter le réel sur les planches, Arnaud Meunier, qui a travaillé sur ce projet durant un an avant de le voir aboutir, s’est montré fier du résultat final :"J'ai réussi à faire travailler ensemble et fraterniser 44 lycéens d'une vingtaine d'origines différentes."

Metteur en scène du spectacle, Arnaud Meunier a exprimé sa satisfaction à voir l'ensemble des lycéens fraterniser durant cette année commune. Djess, Guidée, Maxime et Sébastien, quatre acteurs de la pièce, ont partagé leur impression sur cette grande expérience humaine.





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11 septembre 2001 est joué au Théâtre de la ville
2, place du Châtelet - 75004 Paris
10 sept. à 20h30
11 sept. à 15h et 20h30



Aller plus loin :
Paris s'organise pour le 11 septembre
Micro-trottoir : "Je me souviens du 11 septembre"
Dix ans après, Ground zero relève lentement la tête



Elodie Barakat et Vincent Fossiez

La révolution Causette

Porté par des chiffres de vente encourageants, le bimestriel donne un coup d’accélérateur et passe en mensuel. Preuve qu’un magazine féminin sans pub (ou presque), sans fille anorexique et sans pot de crème, ça marche. Décryptage du succès.

"La première fois que j’ai vu Causette, elle pleurait de joie et avait des grosses traces de rimel sur les joues, raconte une lectrice, Floriane, 28 ans. J’ai explosé de rire chez mon kiosquier. Et je me suis dit mais c’est quoi ce magazine féminin qui titre sur ‘Élisez votre quiche d’or’ avec une minette qui chiale en couverture ! Depuis je suis une grande fan." Un ovni sur la planète plastique de la presse féminine, à mi-chemin entre le féminin et le généraliste. L’équipe de Causette a réussi son pari : donner naissance à un journal hybride qui "ne prend pas ses lectrices pour des andouilles". Et le succès ne s'est pas fait attendre. Le bimestriel vient de passer en mensuel et affiche des ventes en constante progression depuis son lancement en mars 2009. Depuis un an, les ventes ont doublé, flirtant avec les 35 000 exemplaires vendus (source OJD). Un score honnête, surtout que le magazine est à l'équilibre financier depuis plusieurs numéros.

Casser les codes journalistiques
"Plus féminine du cerveau que du capiton, moi ça me va tout à fait", rigole Claire, 50 ans, une lectrice conquise. Dès son lancement, Causette a trouvé le bon ton avec des titres provocateurs et beaucoup d’humour. Parmi les perles des derniers numéros, les lectrices citent le Voyage en graisse - une enquête sur l’obésité -, Alerte à Maliburka - rencontre avec les créatrices du burkini, un maillot couvrant pour les femmes musulmanes - et Voyage à Testostérone City – un reportage à Dubaï où les riches émirats se battent pour avoir la plus grande… tour. Causette se démarque aussi des féminins en cassant les codes journalistiques. "Nous partons en reportage sur des terrains délaissés par les médias traditionnels, comme les pays africains par exemple, précise Johanna Luyssen, rédactrice en chef adjointe du journal. En culture, on ne se borne pas à faire la critique du dernier Beigbeider. Et surtout nous prenons beaucoup de plaisir dans l’écriture." Autre atout : le magazine n'accepte que très peu de publicités. "Pour une fois je n'ai pas l’impression d’acheter un catalogue de pub, commente Manon, 26 ans, Causetteophile. Je ne suis pas considérée comme une consommatrice" Causette s’est fixée sa règle d’or : la publicité ne doit pas occuper plus de 10% du magazine. Un plafond qui n’a jamais été atteint jusqu’à présent… alors « qu’il faut parfois sauter 10 pages de pub pour atteindre enfin l’édito dans certains magazines féminins », ajoute Johanna Luyssen.

Un féminisme débarrassé des harpies anti-mecs
Dans ses articles, Causette banni les clichés machistes et "ne fait pas rentrer les femmes dans des petites cases", commente Manon (la Causetteophile). La rédaction se défend pourtant d’être un magazine féministe. "Nous ne sommes pas un journal militant, nous n’appartenons à aucun mouvement, précise la rédactrice en chef adjointe. Nous sommes féministes par essence, mais aussi humanistes, anti-racistes et plein d’autres choses encore !" C’est peut-être la clé de leur succès. La naissance de Causette coïncide avec un mouvement de réappropriation "d’un féminisme du quotidien", débarrassé de ses stigmates de harpies anti-mecs. "Il y a un désir de la part des femmes de s’affirmer en tant que féministe, de faire vivre l’héritage des années 70, poursuit Johanna Luyssen. Et des groupes de militantes comme Osez le féminisme avancent dans ce sens. Nous gravitons dans les mêmes cercles et nous prônons le même idéal de société." Le succès de Causette est-il le signe annonciateur d'une nouvelle révolution sociale ? "Pas encore, répond Jean-Marie Charon, sociologue, spécialiste des médias. Le magazine Elle a joué un rôle clé dans le combat pour l’IVG dans les années 70. Mais les mouvements féministes étaient beaucoup plus unis qu’aujourd’hui."

Les lectrices traquent les aberrations machistes
La grande force de Causette, ce sont ses lectrices. "Elles ont souvent un lien affectif très fort avec le magazine, quasi fétichiste, commente Johanna Luyssen. Elles collectionnent les numéros, en font des affiches, se mettent en scène avec le magazine et nous envoient les photos." Causette est un magazine communautaire et ça n’a rien de marketing. Dans le magazine les lectrices participent activement à la rubrique On nous prend pour des quiches, qui pointe toutes les aberrations machistes du quotidien : une pub pour un "parfum minceur" nommé "Prends-moi", un salon de beauté qui propose une épilation du maillot dès l’âge de 12 ans (!) ou encore un magazine féminin qui s’enthousiasme de l’ouverture du site montoyboy.com qui permet aux femmes de "louer" un homme pour "leur ordonner tout et n’importe quoi". En somme une revue du grand n’importe quoi.
Pour être plus proche de ses lectrices, Causette va plus loin et se déplace régulièrement en province. "On les reconnait de loin nos copines !, rigole Johanna Luyssen. Même si tous les âges sont représentés dans notre lectorat, c’est souvent des trentenaires, rigolotes, un peu grandes gueules, qui ont le cœur sur la main et qui déboulent en criant 'je vous aime !'." Causette c'est ça : "On s'échange les numéros et vous passez prendre un café quand vous voulez."

La recette de Causette, la liberté de ses journalistes et les petits secrets des couvertures... Interview de Johanna Luyssen, rédactrice en chef adjointe et de Delphine Henry, directrice photo.




Aller plus loin :
- Le site de Causette
- Le blog de Morpheen, illustratrice officielle

Julia Zimmerlich et Elodie Barakat
Crédit photo : E. Barakat

jeudi 8 septembre 2011

Chantier des Halles : les commerçants font grise mine

Depuis le début des travaux de réaménagement des Halles en décembre 2010, les commerçants vivent au rythme du va-et-vient des camions, avec des grues pour tout champ de vision. Une situation intolérable qui entraîne une baisse de clientèle.

"Les travaux impactent le chiffre d’affaires, on a chuté de 17%"
, indique la responsable du magasin Petit Bateau du Forum des Halles. Le magasin de chaussures Minelli n’a pas non plus atteint ses objectifs et le bruit assourdissant du marteau-piqueur oblige les vendeuses à augmenter le volume de la musique. A la sortie du Forum, la réouverture de la porte Lescot prévue pour le 10 septembre est attendue avec impatience par les restaurateurs déprimés par les clients qui fuient les terrasses trop bruyantes et l’étouffant nuage de poussière. "Le café est vide du matin au soir, j’ai dû renoncer à en prendre la gérance", confie un serveur du Bon Pêcheur.

A quelques mètres, Le Père Tranquille n’est plus une brasserie qui porte bien son nom comme nous l’explique Mickaël, le responsable.



A la mairie du Ier arrondissement, Benoît Bouanchaud, le directeur du cabinet du maire, Jean-Pierre Legaret, constate depuis des mois le mécontentement. "De nombreuses pétitions ont été signées par les commerçants contre le non respect des horaires et les modifications de la voirie : on accède difficilement à leurs établissements et on les voit moins." Même la Société d’économie mixte PariSeine qui conduit le projet de réaménagement le reconnaît : "les travaux ne sont pas agréables pour tous. Les commerçants ont perdu une partie de leur clientèle à cause de la fermeture de la porte Lescot".
Une Commission de règlement amiable (CRA) a donc été créée à l’initiative des maîtres d’ouvrage, la Ville de Paris et la RATP, pour examiner les demandes d’indemnisation des enseignes dont l’activité a été affectée par le chantier. Toutefois, pour l'heure, aucune aide financière n'a été votée.

Selon Georges-Etienne Jojot, patron du restaurant Le Louchébem et président de l'association Le Carré des Halles, une indemnisation des commerçants lésés ne suffira pas à réparer le préjudice subi :



Sophie Clément et Emilie Cointe

Arts premiers : une passion coûteuse

A l'occasion du 10ème anniversaire du salon international des arts premiers à Paris, le magazine Tribal Art a dressé le portrait type d'amoureux de ces cultures non-occidentales : un homme, vieux et riche.

Masque tatanua, Nouvelle-Irlande. Ex. Bally Museum, Zurich, acquis en 1906.

On se doutait qu'il y avait des passions plus démocratiques que celle dédiée aux objets d'arts en provenance d’Afrique, d'Indonésie ou d’Océanie. Une enquête du magazine spécialisé Tribal Art auprès de ses lecteurs vient de le confirmer. Réalisée à l'occasion de la 10e édition du salon international des arts premiers qui se tient jusqu'au 11 septembre dans le quartier Saint-Gemain à Paris, celle-ci montre que les amateurs sont majoritairement des hommes. A 80% dont les 3/4 ont plus de 50 ans.

Concernant la catégorie socio-professionnelle et le budget moyen d'acquisition, l'enquête de Tribal Art se montre moins précise. Elle indique toutefois qu'un tiers des amateurs sont des cadres ou des entrepreneurs qui dépensent de 10 000 à 30 000 euros par an pour assouvir leur passion. Elodie Vasseur, attachée de presse du salon, confirme : "10 000 euros représente une échelle raisonnable pour acquérir une pièce de qualité et débuter une collection".

Comment faire lorsqu'on n'est pas fortunée et passionnée d'arts premiers ? La réponse avec Sylvie, enseignante en histoire de l’art à Bordeaux, venue spécialement à Paris pour le salon international Parcours du monde.



Le Salon international des arts premiers 
Jusqu'au 11 septembre 2011
Dans une soixantaine de galeries du quartier Saint-Germain à Paris
Plus d'infos : www.parcours-paris.eu

A lire aussi :
Découvrir le musée des arts premiers
Qu'est-ce que les arts premiers?

Claire Frangi
Crédit photo : © Paul Louis

11 Septembre : un souvenir indélébile

Dix ans après les faits, le souvenir du 11 Septembre est encore vif dans la mémoire collective. Chacun est capable de se remémorer où il se trouvait ce fameux mardi et comment il a appris le drame.

Le 11 septembre 2001, 3000 personnes trouvaient la mort dans l'attentat perpetré contre les tours du World Trade Center à New York. Symbolique à la fois par le modus operandi des terroristes, la cible choisie ou la couverture en direct par les télévisions américaines, l'événement a marqué les esprits pour longtemps, bien au delà des frontières des Etats-Unis.

Dix ans après nous avons pu le vérifier dans les rues de Paris. Aucune des personnes interrogées n'a oublié dans quelles circonstances elle a appris la nouvelle, ni l'impression de choc, d'incompréhension voire d'incrédulité qui en a résulté.

Témoignages.





Aller plus loin :
Paris s’organise pour le 11 septembre
Dix ans après, Ground Zero relève lentement la tête
La chute des tours jumelles en image


Vincent Fossiez